Incendie du « moulin à papier » Hamilton, 1925
Source : Howling Pixel.com
Passé le Long-Sault
Question 1
C’est autour des îles Hamilton et du Chenail que s’est établi le coeur des premières activités industrielles et résidentielles à Hawkesbury.
Quel nom donnait-on vers la fin du 18e siècle au cours d’eau qui séparait ces deux îles ?
1. Le ruisseau des Îles
2. Pulp’s Brook
3. Le Chenail écarté
4. La passe Higginson
Passé le Long-Sault
Réponse à la question 1
Choix 3
À cet endroit, la rivière des Outaouais s’écartait de son lit par un étroit passage pour retrouver le cours principal de la rivière un peu plus en aval. C’était le Chenail écarté ! Au fil des ans, le nom se transforme en Ch’naille Carty, Sny Carty ou, tout simplement, en Ch’naille pour devenir Sny ou Chenail, ce dernier nom lui étant resté.
Question 2
Trouvez l’intrus parmi ces calamités qui frappèrent Hawkesbury.
1. La Grande Dépression de 1929
2. L’incendie des résidences du Sny en 1925
3. Le choléra en 1854-1855
4. La grippe espagnole, 1918-1919
Réponse à la question 2
Choix 2
Même si les incendies demeuraient toujours une menace, ils n’ont jamais atteint autant la population de la ville que le choléra (1832), la grippe espagnole (1918-1920) et la grande Dépression (1929-1930).
Maison octogonale de la rue McGill
Gracieuseté de François-Bernard Côté
Passé le Long-Sault
Question 3
La ville de Hawkesbury doit son nom
1. À une banlieue de Liverpool
2. À un lord anglais
3. Au village natal de John Hamilton, un des fondateurs de la ville
4. Au premier médecin à s’y établir.
Passé le Long-Sault
Réponse à la question 3
Choix 2
Elle porte le nom de Charles Jenkinson, 1er comte de Liverpool, connu sous le nom de Lord Hawkesbury, qui vécut de 1729 à 1808. On peut voir la tombe de Lord Hawkesbury au cimetière de l’église St. Mary à Hawkesbury dans le Gloucestershire, au nord-est de la ville de Bristol en Angleterre. Il est le père de Robert Jenkinson, 2e comte de Liverpool, premier ministre de 1812 à 1827, soit le plus long mandat d’un premier ministre britannique.
Question 4
La surprenante maison octogonale de la rue McGill a été construite pour
1. James Gordon Higginson
2. Sylvester Cobb
3. James Dandy
4. François-Xavier Berthiaume
Réponse à la question 4
Réponse : choix 3
Cette maison, destinée à James Gordon Higginson et dessinée par son frère, John Wellesley Higginson, fut construite par James Dandy, personnage important et aussi fabricant de chaussure de Hawkesbury. La famille Higginson, dont les premiers représentants, George et son épouse, arrivèrent d’Irlande à Vankleek Hill en 1816, a grandement contribué au développement de la région. Les membres de cette famille firent construire de nombreux immeubles que l’on peut toujours voir, comme cette maison octogonale, la tour Higginson et l’église anglicane St. Mary à Vankleek Hill, furent construites par Thomas Higginson.
Sylvester Cobb occupa les fonctions de greffier de la ville vers le milieu du 19e siècle.
François-Xavier Berthiaume et son épouse Armande arrivèrent à Hawkesbury en 1896. Tailleur et ébéniste de métier, il fabrique aussi des cercueils. Sa femme et lui fondèrent la maison Berthiaume, une entreprise de pompes funèbres bien connue de la région.
Le Pont Perley, vers 1930 (carte postale)
(source : Bibliothèque publique de Hawkesbury)
Passé le Long-Sault
Question 5
Le pont Perley a été inauguré en
1. 1925
2. 1931
3. 1939
4. 1952
Réponse à la question 5
Réponse : choix 2
Dès 1909, George Halsey Perley (1857-1938), député fédéral d’Argenteuil, réclamait la construction de ce pont, mais ce n’est qu’en 1931 qu’il fut inauguré. Reliant enfin Grenville et Hawkesbury, le pont devint en 1948 partie intégrante de la route transcanadienne qui permettait de se rendre de Grenville au Québec à la route 17 (maintenant 174) en Ontario. Des rénovations importantes en 1961 ont permis au pont de servir la population jusqu’à ce que la corrosion en forçat la démolition et son remplacement par le pont du Long-Sault en 1999.
Question 6
« Boisson forte », oui ou non?
Un référendum est un évènement important dans une communauté. La population de Hawkesbury fut appelée à décider par référendum si elle approuvait le service de « boisson forte » en
1. 1936
2. 1946
3. 1948
4. 1951
5. 1952
Réponse à la question 6
Réponse : choix 3
C’est le 5 avril 1948 qu’eut lieu le référendum demandant à la population si elle souhaitait que la vente de spiritueux soit autorisée dans les « lounges » et « dining lounges » à Hawkesbury. À cette époque, la taverne servait la bière aux hommes seulement et, dans les hôtels où les clients pouvaient consommer bière ou vin avec leur repas. La question : autorisez-vous le service de « boissons fortes » dans les « lounges » et le service de spiritueux, en plus de la bière et du vin, dans les salles à manger des hôtels?
Le clan du NON l’emporta sur celui du oui : 2426 personnes ont répondu par la négative alors que 1006 personnes votèrent oui! Une majorité de 1420 voix.
Embrun
Crue de la rivière à Embrun en 1947
(source :ourontario.ca )
Question 7
Les premiers colons arrivèrent à ce qui devait s’appeler Embrun vers 1845. Comment les appelait-on alors?
- Les Potassiers
- Les Gens de la Rivière-du-Castor
- Les Embrunois
- Les Jacobins
Réponse à la question 7
Réponse : choix 2
De nos jours, des Embrunoises et des Embrunois habitent la ville. Mais à l’origine, on leur donnait le nom de « Gens de la Rivière-du-Castor », rivière qui arrosait l’endroit où la colonie débutait. Cette rivière porte encore aujourd’hui le même nom.
Ancienne église d’Embrun vers 1892
Ancienne église d’Embrun 1885
Question 8
Plusieurs curés ont eu la charge de la paroisse Saint-Jacques. L’un d’eux en assura la conduite pendant près de 50 ans! De qui s’agit-il?
- Le curé Maurel
- Le curé J.-L. Francoeur
- Le curé A. Phillion
- Le curé J-U. Forget
Réponse à la question 8
Réponse : choix 4
Jean-Urgel Forget, le septième curé de la paroisse Saint-Jacques arriva à Embrun le 14 octobre1896. Il y exerça son ministère jusqu’à son hospitalisation au mois de février 1946, le mois de son décès, âgé de 83 ans. Il portait alors le titre de chanoine. Évidemment soucieux de la santé spirituelle de ses ouailles, il l’était aussi de la santé financière de la fabrique. Dès son arrivée en effet, il s’attela à la tâche d’éponger le déficit colossal pour l’époque de $37,823.71! Il se révéla un administrateur hors-pair et ses nombreuses campagnes de financement assurèrent le bon fonctionnement de la paroisse. On lui doit notamment l’achèvement de l’église actuelle et sa restauration de temps à autre. Rappelons que, selon des chiffres fournis par la Banque du Canada, un achat d’un dollar du début du 20ième siècle en coûterait $17.75!
Le curé Maurel fut le premier curé. Un Français nouvellement débarqué au Canada, il souffrit de difficultés d’adaptation à son nouvel environnement. Personnage autoritaire, il dût se résigner à demander sa mutation et il quitta son poste au mois de mai 1866 après dix-huit mois de conflits fréquents avec les paroissiens.
Le curé Francoeur succéda en 1868 au curé Paul Agnel, lui-même successeur de l’abbé Maurel. Il quitta Embrun en 1871 après un peu plus de deux ans d’un ministère sans grand éclat.
Curé Forget 50 ans de prêtrise
Vue de la rue Notre-Dame vers 1914
Question 9
Pendant une quarantaine d’années, une industrie joua un rôle important dans l’économie locale. Était-ce
- Une fromagerie
- Un moulin à bardeaux
- Une usine de fabrication de boites de fromage
- Les carrières de pierre
Photo « Vue de la rue Notre-Dame vers 1914 »
Réponse à la question 9
Choix de Réponse: 3
On retrouvait toutes ces industries parmi les nombreuses entreprises de la ville. L’usine de fabrication de boites à fromage, fondée en 1927 par Guillaume Émard et passée en 1931 à la famille Tessier, ferma définitivement ses portes dans les années 1970. Elle fabriquait des boites à fromage, en plus de les distribuer dans l’Est ontarien. Elle devint la plus importante industrie du genre dans l’est du Canada, employant jusqu’à 30 employés et produisant jusqu’à 2 000 boites à fromage par jour. Elle se trouvait sur l’emplacement actuel de la caserne des pompiers.
Le moulin à bardeaux apparait au plan du village en 1902.
La production de fromage, d’abord artisanale, se développa à la fin du 19ième siècle. En 1910, on compte déjà onze fromageries qui ont rapporté « la jolie somme de cent vingt mille piastres ». L’industrie se développa si bien qu’au milieu du siècle dernier, le comté de Russell, dont fait partie Embrun, se classe au premier rang des producteurs de fromage d’Ontario. La disparition du chemin de fer en 1957 et l’amélioration du réseau routier contribuèrent au déclin de l’industrie.
Perron de l’hotel Lachapelle vers 1910
Question 10
Le feu constituait toujours une menace dans la vie des villages et Embrun ne put échapper à ce fléau. Deux incendies majeurs frappèrent Embrun.
Le premier juin 1919, vers 23 :30, le feu se déclara dans la salle de billard de l’hôtel Lachapelle et détruisit tout le quartier des affaires et des immeubles avoisinants : maisons, hangars et écuries. Une cigarette mal éteinte aurait été à l’origine du sinistre. Embrun manquant d’appareil de lutte contre l’incendie, les citoyens accourus pour combattre l’incendie ne purent qu’assister impuissants à toute la scène. Les pompiers de Russel, le village voisin, arrivés vers 1h30 du matin, n’y purent pas grand’ chose non plus tant la conflagration avait eu rapidement raison des immeubles en bois.
Photo « Perron de l’hôtel Lachapelle vers 1910 »
A la toute fin de l’été 1932, le samedi 17 septembre, un incendie plus important détruisit le cœur commercial d’Embrun. Le feu prit naissance à l’hôtel Commercial vers 3h du matin, cette fois causé probablement par des fils électriques défaillants. Le feu ravagea le centre commercial d’Embrun dont la résidence et le commerce Maheu. Vu l’importance du sinistre, le journal Le Droit n’hésita pas à parler une fois de plus d’une conflagration. On estima les dommages à $100 000 de l’époque, soit $1 851 351,35 d’aujourd’hui, toujours selon les chiffres de la Banque du Canada. Heureux dans leur malheur, les commerçants furent presque tous remboursés par les assurances. L’hôtel Commercial fut reconstruit. Comment s’appelait le propriétaire de l’hôtel au moment de l’incendie??
- Lorenzo Bergevin
- Pierre Bruyère
- Joseph Debonville
- Arthur Maisonneuve
Réponse à la question 10
Choix de Réponse: 3
Lorenzo Bergevin était locataire dans la maison de Mme Joseph Bruyère, située en face du bureau de poste. Tous les occupants de la maison ont pu échapper au feu qui détruisit toute la maison.
Pierre Bruyère était le maitre de poste qui se trouvait dans sa maison avec la centrale téléphonique. Située à 5 mètres environ de l’hôtel Commercial, la maison fut complètement détruite. Ni le service téléphonique ni la poste ne cessèrent leurs activités très longtemps puisque le jour-même, les deux services furent établis dans l’immeuble abritant le restaurant Marleau. La poste se trouvait entre la magasin Maheu et l’hôtel.
Arthur Maisonneuve, le forgeron, était installé de l’autre côté de la Rivière-du-Castor, à quelques 100 mètres du gros de l’incendie. Le fort vent qui soufflait cette nuit-là transporta des débris et des braises pour atteindre le toit de sa grange. Heureusement, grâce au nombreux sceaux d’eau que l’on pu jeter sur le feu, les dommages furent légers.
L’Orignal
Une rue de L’Orignal en 1912
Source: ourontario.ca
Question 11
La Nouvelle-France vivait sous un régime seigneurial dans lequel le roi de France concédait des terres à des seigneurs. En contrepartie, le seigneur devait mettre en valeur la terre. Pour ce faire, le seigneur concédait à son tour une partie de cette seigneurie à une famille qui la cultive et paye au seigneur une redevance annuelle, que ce soit en argent ou en produits de la ferme. À l’origine de L’Orignal, il y avait une seigneurie. Comment s’appelait-elle?
1. La seigneurie de Soulanges
2. La seigneurie de Longueuil
3. La seigneurie de la Nouvelle-Longueuil
4. La seigneurie de Cataraqui
Réponse à la question 11
Choix de Réponse: 2
Le roi de France avait délégué son pouvoir de concession des seigneuries à la Compagnie française des Indes occidentales et c’est en 1674 qu’elle concéda à la nouvelle seigneurie de la Pointe-à-L’Orignal à François Prévost, un des piliers de la Nouvelle-France. A sa mort en juin 1702, sa nièce, Marie-Geneviève Joybert de Soulanges, encore en très bas-âge, hérite de la seigneurie, François Prévost n’ayant laissé aucune descendance. Environ six mois après la mort de son oncle, Marie-Geneviève hérite de la seigneurie de Soulanges de son père. Lorsqu’elle épouse le 19 octobre 1728 Paul-Joseph Le Moyne de Longueuil, le chevalier de Longueuil, sa dot comprend les deux seigneuries. En 1734, on concèdera à Paul-Joseph la seigneurie de la Nouvelle-Longueuil. À sa mort en 1778, les trois seigneuries passeront à son fils, Joseph-Dominique-Emmanuel Lemoyne de Longueuil, le baron de Longueuil, qui fut le dernier seigneur de Longueuil puisqu’il vendit la seigneurie à Nathaniel Hazard Treadwell, un Loyaliste de Plattsburg, en 1793. La seigneurie de Longueuil ne fut jamais mise en valeur, contrairement au principe-même du régime seigneurial.
Si la rivière des Outaouais menait aux riches « pays d’en haut », le fleuve Saint-Laurent constituait une voie également importante que cherchaient à protéger les autorités coloniales françaises. Le fort Frontenac qui se trouvait à l’embouchure de la rivière Cataraqui, l’actuelle ville de Kingston, s’appelait d’abord le fort Cataracoui, du mot iroquois signifiant « terre de glaise sortie des eaux ». Placé stratégiquement, il permettait de contrôler les environs, notamment, les concurrents anglais et hollandais dans le commerce des fourrures et offrait un endroit idéal pour le départ des expéditions vers l’ouest et le sud-ouest. Robert Cavelier de Lasalle fut l’un des plus grands explorateurs de toute l’Amérique du Nord mais sa gestion de la seigneurie de Cataracoui qu’il avait acheté en 1675, ne fut aucunement un succès.
La même rue de L’Orignal en 2019
Source : La Seigneurie
Question 12
L’année 1890 marque l’établissement d’un élément important de l’ère moderne. Lequel?
- La route asphaltée entre L’Orignal et Hawkesbury
- Le chemin de fer
- La poste
- Le téléphone
Voici la gare de L’Orignal de la compagnie Great Northern Railway Of Canada
Source ourontario.ca
Source
Réponse à la question 12
Choix de Réponse: 4
Le 20 août 1890, la compagnie Bell téléphone était fière d’annoncer le prolongement de la ligne téléphonique existante entre Hawkesbury, Ottawa et Montréal, jusqu’à L’Orignal. L’unique appareil avait été installé dans la résidence de M. Félix Millette, premier gérant de la compagnie à L’Orignal. Il fut 40 ans au service de la compagnie. Au début, cet unique téléphone était accessible aux citoyens tous les jours de la semaine mais à certaines heures seulement. L’Orignal connut ses premiers téléphones à cadran le 18 juin 1961. Les quelques 400 abonnés lorignalais d’alors purent ainsi utiliser leur téléphone sans passer par la téléphoniste.
Le chemin de fer se fit attendre à L’Orignal. Lancée vers 1849 en Ontario, la construction des voies ferrées atteignit les villages et villes avoisinantes avant de se retrouver à L ‘Orignal en 1918.
La poste arriva très tôt à L’Orignal puisque le bureau de poste s’ouvrit en 1830, soit trois ans après celui de Vankleek Hill. Au cours des années, la livraison du courrier suivit l’évolution des moyens de transport. D’abord en bateau ou à cheval l’été le courrier se transportait en traineaux l’hiver. L’arrivée du chemin de fer facilita considérablement la livraison du courrier.
Les routes ou chemins carrossables sont nés des nombreux portages imposés par les rapides sur la rivière des Outaouais entre Hawkesbury et Pointe-Fortune. On finit par relier entre eux ces tronçons de route et à allonger la route pour établir en 1828 un service de diligence entre L’Orignal et Pointe-Fortune. Mais il existait depuis 1818 une sorte de sentier unissant l’Orignal et Hawkesbury. Utilisé surtout par le cheval, la route subit des transformations jusqu’à son asphaltage au début du XXe siècle. Cette route pittoresque est toujours là!
Avec nos profonds remerciements à M. Henri Clément pour son bel album intitulé L’ORIGNAL, disponible à la bibliothèque de Hawkesbury.
Question 13
L’Orignal peut s’enorgueillir de compter parmi ses édifices publics le plus ancien palais de justice encore en fonction en Ontario. Il s’agit d’un édifice facilement reconnaissable. Construit en 1825, sa toiture orange et sa coupole attirent le regard. Sa salle d’audience, située à l’étage, nous ramène aux temps anciens où la chaleur du bois et l’éclat du laiton donnaient de la dignité au décor.
Comme il était de coutume à l’époque, la prison et le palais de justice logeaient dans le même édifice. Si le palais de justice sert toujours, la prison a été fermée en 1998. Jusqu’à sa fermeture, elle abritait la seule prison francophone de l’Ontario et on disait grand bien de se programmes éducatifs, de sa pastorale et de santé. La prison est aussi la plus ancienne en Ontario et la deuxième plus ancienne au Canada.
La visite de la prison mérite un détour. On lui a conservé son aspect de 1998 et on y offre des visites guidées.
Une fois par année, on y présente aussi depuis près de dix ans la pièce La dernière pendaison, des auteurs Ian McKechnie et Guy Rouleau. Cette pièce raconte le procès de deux meurtriers à l’issue duquel la condamnation à la peine de mort a été imposée au palais de justice et exécutée dans la cour de la prison.
Parmi les noms qui suivent, pouvez-vous identifier ces deux personnes?
- Narcisse Larocque
- Emmanuel Lavictoire
- Frédéric Mann
- Clément Goyette
- William Larocque
Réponse à la question 13
Choix de Réponse: 2 et 5
William Larocque, âgé de 57 ans et Emmanuel Lavictoire, âgé de 51 ans, ont été condamnés pour le meurtre de Léo Bergeron, de Cumberland Leur exécution eut lieu peu après minuit le 15 mars 1933.
Frédéric Mann, âgé de 18 ans et condamné pour la mort de quatre personnes, fut exécuté le 12 octobre 1883 vers huit heures du matin.
Narcisse Larocque, trouvés coupable du viol et du meurtre de deux sœurs, fut exécuté le 4 juin 1891 vers huit heures du matin.
Voici le palais de justice de L’Orignal
Source La Seigneurie
Source
Question 14
Qui suis-je?
Je suis né le 15 août 1802 à l’Orignal dans le Haut-Canada.
En 1823, après les longues années d’effort de ma famille, je reprends possession de la seigneurie de la Pointe-à-l ‘Orignal confisquée par les autorités britanniques lors de la guerre de 1812 à 1814. Le 1er mars 1827, je jure foi et hommage à Lord Dalhousie, à l’époque gouverneur général du Canada.
En 1834, j’épouse Helen McDonnell; nous aurons six enfants.
En 1835, je deviens shérif de Prescott et Russell, poste que j’occuperai jusqu’à ma mort en 1873.
Mon père et moi avons marqué de façon positive la région. Un village porte d’ailleurs notre nom.
1. Nathaniel Cassburn
2. Josiah Cass
3. Charles Platt Treadwell
4. Eden Vankleek
Réponse à la question 14
Choix de Réponse: 3
Nathaniel Cassburn est un nom fictif.
Josiah Cass, originaire d’Angleterre mais émigré aux États-Unis, arriva dans la région de L’Orignal au mois de juin 1776. Le nom de Cassburn proviendrait d’un ruisseau (burn, en anglais) qui passait sur la terre des Cass.
Eden Vankleek est un nom fictif. Le fondateur de Vankleek Hill s’appelait Simon Vankleek, un Loyaliste arrivé en 1797 dans la région qui s’établi sur la colline qui porte maintenant son nom. Avec sa femme, Cecilia Jaycock, il établit une auberge qui fit la réputation et le début de la prospérité de Vankleek Hill.
Eglise Saint-Léon-le-Grand du village de Treadwell
Source Archidiocèse d’Ottawa
Source
Origine de l’Ontario français
Question 15
Au moment où ils arrivent dans ce qui deviendra la Nouvelle-France, les explorateurs et les colons français découvrent non seulement des terres nouvelles mais aussi des peuples amérindiens présents en Amérique du Nord depuis quelque 15 000 ans. Les Amérindiens qui occupaient le territoire formaient deux grandes familles linguistiques, les Algiques et les Iroquois. Les Algiques occupent un vaste territoire au nord où ils tirent leur subsistance surtout de la pêche et de la chasse. Cette famille comprend les Montagnais et les Algonquins. On trouve l’autre famille, les Iroquois, plus au sud où leur vie est plus sédentaire qui se répartissent entre deux Confédérations, celle des Hurons et celle des Cinq-Nations.
Une des nations suivantes ne fait pas partie de cette dernière. Laquelle?
1) Les Agniers
2) Les Outaouais
3) Les Onontagués
4) Les Goyoquins
5) Les Tsonnontouans
Réponse à la question 15
Choix de Réponse: 2 Les Outaouais
Même si la rivière des Outaouais porte leur nom, les Outaouais forment une nation qui vivait surtout au nord et à l’ouest de la rivière puisqu’on les retrouvait surtout au tour des Grands-Lacs et jusqu’en Oklahoma. Ils sont d’ailleurs liés par la langue aux Algonquins (nord-ouest du Québec), aux Ojibwés (du Michigan au Montana), les Mississauga (à l’est de Toronto), les Saulteaux (près de Sault-Sainte-Marie) et plusieurs autres peuples autochtones. Leurs langues ont toutes la même origine plus ou moins lointaine et ils forment un ensemble que l’on appelle les Anichinabés, mot qui signifie « peuple originel ».
Les Onneiouts forment la cinquième nation de la Confédération qui compte ainsi les Agniers (Mohawks), les Onontagués (Onondagas), les Goyoquins (Cayugas) et les Tsonnontouans (les Senecas).
Peuples Autochtones en Nouvelle-France
Source Jacques Leclerc axl.ulaval.ca
Question 16
Entre l’année de la fondation de Québec (1608) et celle de la fondation de Montréal (1642) de nombreux explorateurs français ont parcouru le territoire le territoire de l’Ontario français.
Trouvez l’intrus
1) Samuel de Champlain
2) Robert Giffard
3) Étienne Brulé
4) Jean Nicollet
Réponse à la question 16
Choix de Réponse: 2
Fondateur de la ville qui s’appelait Beauport jusqu’à sa fusion avec Québec en 2002, Robert Giffard de Moncel a fortement contribué à l’établissement de la Nouvelle-France en créant pour ce faire la compagnie des cent-Associés. Venu de l’ancienne province du Perche, en France, il reçut la seigneurie de Beauport en 1634, à charge de coloniser ce territoire, tâche à laquelle il s’est attaqué avec énergie en recrutant plusieurs colons, venus aussi du Perche, pour le défricher et s’y installer.
On connait Samuel de Champlain à plusieurs titres. Géographe et explorateur, il fonda bien sûr Québec en 1608, après une tentative infructueuse d’implantation d’une colonie en Acadie (1604-1607). Il explora aussi l’ensemble du territoire en six missions. Le littoral atlantique, du Cap-Breton jusqu’au sud de Cape Cod (Cap blanc) (1605), le Saguenay et le Saint-Laurent (1603), la découverte du lac qui porte son nom (1609), L’Île-aux-Allumettes (1613) et le Lac Huron, au cœur de l’Ontario actuel (1615).
Étienne Brûlé (vers 1592-vers 1633), contemporain de Champlain, demeure énigmatique car, n’ayant laissé aucun souvenir de ses voyages, il est surtout connu par les récits de Champlain et autres explorateurs et missionnaires français. Venu très tôt en Nouvelle-France, il vécu avec les Amérindiens ce qui lui a permis d’apprendre plusieurs de leurs langues et de devenir le premier interprète de Champlain. Pendant vingt ans, il parcourut l’Ontario actuel, découvrant les quatre Grands-Lacs, poussant une pointe jusqu’en Pennsylvanie et vivant longtemps dans le pays Huron (autour de Penentanguishen). Vers la fin de sa vie et pour une raison que l’on ignore, il s’allia aux frères Kirke qui s’étaient emparés de Québec en 1629. Accusé de trahison, il retourne en Huronie où il avait passé vingt ans de sa vie. Il mourut étrangement vers 1633 : assassiné par ses « frères » Hurons qui le mangèrent! L’énigme entourant les circonstances de sa mort demeure entière.
Quant à Jean Nicollet de Belleborne (vers 1598-1642), originaire de Cherbourg, il fut interprète, explorateur, fonctionnaire et colon. Sans doute un personnage important de l’exploration de l’Amérique du Nord, il arriva en Nouvelle-France en 1618 et, lui qui avait navigué toute sa vie sur les plus grandes rivières et les plus grands lacs de la Nouvelle-France, ne savait pas nager de sorte qu’il mourut noyé lorsque son embarcation chavira devant Québec en 1642. On lui doit entre autre la fondation du poste de traite de la baie des Puants en 1634, sur le site duquel se trouve la ville de Green Bay.
Manoir de Robert Giffard
Source BAnQ
Voyage de Samuel de Champlain 1604-1607
Source Musée canadien de l’histoire
Voyage de Samuel de Champlain 1609-1616
Source Musée canadien de l’histoire
Voyage d’Etienne Brûlé
Source Musée canadien de l’histoire
Voyage de Jean Nicolet
Source Musée canadien de l’histoire
Question 17
Un conflit franco-iroquois opposa au XVIIième siècle les membres de la confédération des Cinq-Nations et d’autres nations Autochtones au gouvernement de la Nouvelle-France. La source du conflit était largement économique, notamment la concurrence que livraient les Britanniques et Hollandais aux Français. Les Hurons s’allièrent aux Français dans ce conflit alors que les Iroquois s’allièrent aux Britanniques et aux Hollandais. Motif également préoccupant pour les Amérindiens, ces derniers blâmaient les Français pour les nouvelles maladies qui les frappaient. Ce conflit résulta vers 1650 en l’anéantissement de la nation huronne, forcée par les attaques des Iroquois à quitter ses terres ancestrales pour gagner la sécurité de la ville de Québec ou du nord des États-Unis actuels.
Les hostilités ont continué jusqu’à jusqu’en 1701, à la signature du traité de la Grande Paix à Montréal entre le gouverneur Callières et plusieurs nations amérindiennes. Ce traité met fin à la guerre entre les Français et les Iroquois ainsi qu’entre les Iroquois et les nations alliées aux Français. C’est dans ce contexte, entre 1642 et 1649, qu’eut lieu la mort de huit religieux missionnaires jésuites chargés de missions d’évangélisation auprès des Amérindiens. Très tôt, on qualifia ces religieux de martyrs, ayant tous péri aux mains des Amérindiens, dont certains, comme le père Jean de Brébeuf et Gabriel Lallemand, subirent « l’un des martyres les plus atroces des annales du christianisme ».
Les Jésuites fondèrent plusieurs missions dans ce qui est aujourd’hui l’Ontario.
Trouvez l’intrus :
1) Mission Toanché, près de Penetanguishene, Ont.
2) Mission Saint-Joseph (Ihonatiria), canton Tiny, Ont
3) Mission Sainte-Marie-aux-Hurons, près de Midland, Ont
4) Mission de Quinté (Kenté) près de Sandbanks, Ont.
Réponse à la question 17
Choix de Réponse: 4
La Huronie couvrait un vaste territoire qui chevauchait la frontière des États-Unis actuels (Oklahoma, Michigan) le sud-est de l’Ontario (Penetangueshene, Midland) et le Québec où ils exploitaient des territoires de chasse et de trappe, principalement dans les Laurentides entre le milieu de la rivière Saint-Maurice et le Saguenay.
Lors de son premier voyage en Huronie, Jean de Brébeuf établit la mission Toanché en 1626. Il dût l’abandonner en 1629 lorsque la colonie française passa sous domination britannique à la suite de la victoire des frères Kirk à Québec.
De retour en Nouvelle-Franca une fois la paix rétablie, il fonda en 1634 la mission d’Ihonatiria, tout près de Toanché mais qu’il dût aussi quitter vers 1638, à la suite d’une épidémie que les Amérindiens mirent sur le compte des Jésuites.
Brébeuf établit non loin de là une autre mission, Téanaustayé, appelée Saint-Joseph II mais qui ne survivra pas à la colère des Amérindiens. Les Jésuites construisirent alors la mission Sainte-Marie-aux-Hurons non loin de la ville actuelle de Midland en 1639. En 1648, les Iroquois entreprirent une guerre contre cette Mission, qui regroupait Jésuites, Français et Hurons. Les occupants quittèrent cette mission au début de 1649 non sans l’avoir incendiée. Les Jésuites, avec des Hurons survivants, établirent la mission Sainte-Marie à l’extrémité nord-ouest du lac Huron, emplacement actuel de la ville de Sault-Sainte-Marie en Ontario.
Cinq Jésuites périrent torturés par les Iroquois durant la guerre, soit Antoine Daniel en 1648 , Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant au mois de mars 1649, Noël Chabanel et Charles Garnier au mois de décembre 1649. Cet épisode sanglant de la guerre fit passer la population huronne, estimée à environ 30 000 personnes à une centaine seulement Les survivants cherchèrent refuge à Québec et dans la région américaine des Grands Lacs.
À noter que le père récollet Joseph Le Caron avait brièvement séjourné en Huronie en 1615 et y avait même célébré la première messe en pays huron le 12 août 1615 en présence de Champlain.
A la demande des Iroquois, le père sulpicien Claude Trouvé et l’abbé François de Salignac de la Mothe-Fénelon , frère de Fénelon, homme d’Église et écrivain français, établirent la mission de Quinté en octobre 1668. Douze ans plus tard, les autorités religieuses fermèrent cette mission qui ne donnait pas les résultats escomptés au regard des dépenses qu’elle occasionnait.
Sainte Marie des hurons
Source ameriquefrançaise.org
Question 18
Malgré le conflit sévissant entre puissances coloniales et leurs alliés, la Nouvelle-France poursuit ses explorations après l’extermination de la nation huronne en 1649. Les Hurons étant les principaux fournisseurs de fourrures des Français, la colonie se trouve soudainement à la recherche d’un nouvel approvisionnement en pelleterie.
En plus de missions d’évangélisation, on construit des forts et des comptoirs pour protéger rivières et fleuves servant au commerce des fourrures. Des explorateurs importants marquèrent cette époque. Trouvez l’intrus.
1) René-Robert Cavelier de La Salle
2) Radisson et Des Groseilliers
3) Daumont de Saint-Lusson
4) Joseph-Antoine de La Barre
Réponse à la question 18
Choix de Réponse: 4
Haut-fonctionnaire en France durant la régence de Louis XIV, Joseph-Antoine Lefebvre de La Barre (1622-1688) est démis de ses fonctions par le cardinal Mazarin et devient militaire où il se taille une excellente réputation de commandant d’escadre et comme administrateur. Il se signale lors de la prise Cayenne aux Hollandais avec le marquis de Tracy, le futur gouverneur général en Nouvelle-France, le marquis de Tracy.
Il est nommé gouverneur général de la Nouvelle-France en 1682 et sera durement confronté à la présence des Britanniques dans la Baie d’Hudson et à la menace iroquoise.
Dès son arrivée, il aide à la création de la Compagnie du Nord ou de la Baie du Nord pour concurrencer la Compagnie de la Baie d’Hudson. L’existence de la Compagnie du Nord fut bien éphémère puisqu’elle fit faillite en 1700.
Contre les Iroquois, il dirige une expédition d’une armée de 1 350 Canadiens, militaires et Amérindiens vers le Fort Frontenac (actuel Kingston) mais l’affaire est un échec total et se conclut par un traité fort désavantageux pour les Français. Face aux reproches des autorités françaises, La Barre quitte la Nouvelle-France en 1685.
Joseph-Antoine de la Barre
Source biographie.ca
René-Robert Cavelier de La Salle (1643-1687), un personnage spectaculaire de la Nouvelle-France, poussa ses explorations jusqu’au Texas, où il mourût assassiné. Originaire de Rouen, il entre d’abord en religion, chez les Jésuites, où il passa neuf pour quitter la vie religieuse. En 1667, il rejoignit son oncle et son frère sulpicien en Nouvelle-France.
Il vend tout ses biens et, en 1669, explore d’abord, sans succès, la région de la rivière Ohio. En 1675, allié du gouverneur Frontenac, il obtient du roi Louis XIV, la concession du fort Cataracoui qu’il rebaptise fort…Frontenac. Une nouvelle expédition le conduit jusqu’à l’actuelle Peoria en Illinois où il construit le fort Crèvecoeur à la fin de 1679. En 1682, il descend le fleuve Mississippi jusqu’au golfe du Mexique, prenant officiellement possession de la Louisiane et des territoires avoisinants au nom du roi de France, le 9 avril 1682.
De retour en France, il obtient du roi la permission d‘explorer le territoire situé entre l’Illinois actuel et le Mexique, plus précisément la Nouvelle-Biscaye. A la fin de l’été 1684, il quitte la France pour ce qui sera son dernier voyage. L’expédition vers la Louisiane mène, non pas au delta du Mississippi comme on le voulait, mais plus à l’ouest, à la baie de Matagorda où l’expédition arrive début janvier 1685. De cet endroit, Cavelier de Lasalle recherche le Mississippi mais l’expédition vire au désastre et il meurt assassiné en mars 1687 par quelques-uns de ses compagnons désabusés.
Voyage de Cavalier de la Salle
Source Musée canadien de l’histoire
Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouard des Groseilliers son beau-frère, deux coureurs des bois, connurent aussi une vie mouvementée en Nouvelle-France. On n’en sait pas beaucoup de l’arrivée de Radisson au Canada sauf qu’il a été enlevé par les Iroquois tôt après son arrivée en Nouvelle-France (1651). Il était âgé d’environ 15 ans. Il demeure captif jusqu’à ce qu’il trouve refuge chez les Hollandais installés près de l’actuel Albany N.-Y. d’où il fut envoyé en Hollande. Parlant la langue iroquoise et connaissant les us et coutumes de ses ravisseurs, il rentra en Nouvelle-France en 1654 et participa en 1657 à une mission d’évangélisation en territoire iroquois (Onondaga). En 1659, des Groseilliers le recrute pour l’expédition qu’il prépare et qui les mènera à l’extrémité ouest du lac Supérieur. Ils quittent la colonie sans d’abord en informer le gouverneur d’Argenson. Après avoir fait le plein de peaux de castor, ils rentrent à Québec en août 1660. Mais le gouverneur d’Argenson saisit les peaux et met les deux explorateurs à l’amende pour avoir quitté la Nouvelle-France sans sa permission. C’est au cours de cette expédition qu’ils apprennent de leurs amis Amérindiens l’existence, au nord, d’une grande mer salée, dont Radisson cherchera plus tard à trouver la route. Il laissa d’ailleurs un récit de cette expédition dans lequel il mentionne s’être arrêté au fort où Dollard des Ormeaux et ses compagnons français et Amérindiens sont décédés en mai 1660.
Mécontents du traitement reçu, Radisson et des Groseilliers passent au service des Britanniques et, avec leur appui, passeront les années suivantes à chercher le passage maritime vers la grande mer salée au nord, soit la baie d’Hudson. Financés par le prince Rupert, ils quittèrent l’Angleterre avec deux navires. Seul des Groseilliers atteignit la baie d’Hudson et la baie James, le navire de Radisson ayant dû rebrousser chemin. Revenu en Angleterre avec une cargaison de fourrures, des Groseilliers s’allia à Radisson pour fonder la Compagnie de la baie d’Hudson qui reçut l’assentiment du roi d’Angleterre le 2mai 1670.
Jusqu’à la fin de leur vie, la loyauté de Radisson et des Groseilliers oscilla entre la France et l’Angleterre. Radisson décéda à Londres à l’été 1710. Quant à des Groseilliers, il mourut dans les années 1690, probablement à Sorel.
Voyage de Radisson et des Groseillers
Source Musée canadien de l’histoire
Quant à Simon-François Daumont de Saint-Lusson, on connaît peu de choses sur son origine. Militaire arrivé en Nouvelle-France vers 1663, il est chargé par Jean Talon en 1670 d’une vaste mission sur les gisements miniers de la région de Sainte-Marie-du-Sault, l’actuelle Sault-Sainte-Marie. Plus important encore, il doit prendre officiellement possession, au nom du roi de France des territoires s’étendant de la baie d’Hudson (la mer du Nord) à la mer du Sud (le golfe du Mexique) et des territoires allant jusqu’à la mer de l’Ouest (le Pacifique). Il doit pour cette occasion réunir à cet endroit le plus de nations amérindiennes possible. Il était accompagné dans cette mission de l’explorateur et interprète Nicols Perrot, largement méconnu mais l’un des plus efficaces représentants de la Nouvelle-France chez les nations amérindiennes de l’ouest et du sud de la Colonie.
La prise de possession officielle eut lieu au mois de juin 1671 au cours d’une cérémonie fastueuse et jamais vue dans ce coin de pays presqu’inexploré.
Daumont de Lusson
Source biographie.ca
Grenville
Question 19
Le canton de Grenville fut érigé en 1808. A partir de 1792, les Britannique ouvrirent à la colonisation des parties non arpentées du Québec, alors le Bas-Canada. Mais plutôt que de diviser les terres en rectangle le long des cours d’eau comme le système seigneurial français, le système des cantons constituait des carrés de terre de 10 milles sur 10 milles (10 milles = 16,1 km), distribuées par le dirigeant du canton en lots et attribués à des individus chargés de le mettre en valeur. Il en fut ainsi du canton de Grenville, dont l‘actuel village de Grenville occupe une petite partie du territoire original. Le canton porte le nom de William Windham Grenville, baron de Wotton-sur-Benewood. Ce lord anglais n’a jamais mis les pieds dans « son »canton. Mais il occupa plusieurs fonctions dans le gouvernement britannique dont il fut même le premier ministre. Trouvez l’intrus dans les propositions suivantes :
1) il fut le plus jeune premier ministre britannique
2) il fit voter une loi contre l’esclavage
3) il pris la défense des catholiques du Bas-Canada
4) il dirigea le « gouvernement de tous les talents ».
Réponse à la question 19
Choix de Réponse: 1
Le plus jeune Premier ministre qu’ait connu la Grande-Bretagne fut William Pitt le Jeune. Né en 1759, il était le fils de William Pitt l’Ancien (Lord Chatham) et qui fut premier ministre de Grande-Bretagne de 1766 à 1768. Pitt le Jeune devint premier ministre en 1783 à 24 ans! Plus tard dans sa carrière, il devint le premier des premiers ministres du Royaume-Uni, le 10 mai 1804.
William Windham Grenville, le premier baron Grenville de Wotton-sur-Bernewood, également né en 1759, devint premier ministre en 1806 et succéda à ce poste à son cousin, William Pitt le Jeune. Comme ce dernier, il était fils de premier ministre britannique puisque son père George Grenville dirigea le gouvernement de 1763 à 1765.
C’est en 1790 qu’il devint baron de Grenville. Gauche et peu soucieux de son apparence, il a néanmoins très bien réussi sa carrière politique. Il fut notamment ministre des Affaires étrangères de 1791 à 1800, au moment où le monde devait s’accommoder de la révolution française et de l’arrivée de Bonaparte au pouvoir.
A la mort de son cousin Pitt le Jeune, il lui succéda comme premier ministre le 11 février 1806 et dirigea ce qu’on a appelé de façon sans doute ironique, le « gouvernement des multiples talents » jusqu’au 31 mars 1807, traitant avec un succès mitigé la crise politique et les guerres napoléoniennes en Europe. Le 31 mars, il remit sa démission, à la suite de son désaccord avec le roi George III sur la question de l’émancipation des catholiques dans l’empire britannique, au Canada et en Irlande par exemple.
Abolitionniste de longue date, il réussit à faire adopter le 25 mars 1807, à quelques jours de sa démission, la Loi sur l’abolition du commerce des esclaves. Il décéda le 12 janvier 1834 à 74 ans.
Armoiries de Grenville
grenville.ca
Lord Grenville
British Museum
Question 20
Même avant la création du canton en 1808, les autorités britanniques avaient concédé de nombreuses terres du territoire de Grenville à des individus ayant participé à la guerre d’indépendance des États-Unis (1776-1783). Mais la concession de ces terrains ne mena à aucun développement sérieux du territoire, ce qui amena la création du canton de Grenville et la rationalisation du développement. Vinrent d’abord les colons d’origine britannique puis française. Un Britannique dynamique marqua son époque et devint un des plus importants artisans de la création du village de Grenville et de sa région. Qui est-il?
1) John Young
2) Daniel Robertson
3) Archibald McMillan
4) Hugh Paisley
Réponse à la question 20
Choix de Réponse: 3
Né le 23 février 1762, près du Loch Arkaig (lac Arkaig) dans le district de Lochaber en Écosse, Archibald McMillan, patriote écossais, en avait assez de vivre sous la coupe des Britanniques ne souhaitant surtout pas combattre les Anglais comme l’avaient fait son père et son oncle sous la bannière du Bon Prince Charles, battu définitivement par les Britanniques à la bataille de Culloden en 1746, non loin du Loch Arkaig. Un certain militaire James Wolfe participa également à cette bataille. On le retrouvera presque quinze ans plus tard sur les Plaines d’Abraham!
Archibald, aussi connu sous son diminutif Archie ou encore le «vieil abbé », était sensible à la misère de ses compatriotes qui faisaient face à une crise économique en Écosse et au remplacement des terres agricoles par des terres d’élevage.
MacMillan, avec plusieurs de ses compatriotes et leur famille s’en vint au Canada dans trois navires affrétés par McMillan. Les nouveaux arrivants obtinrent au cours des années qui suivent des concessions dans la région de Glengarry et Lochiel (aujourd’hui les environs d’Alexandria). D’autres, dont Archibald, obtinrent des terres dans les cantons de Lochaber et de Grenville. Il s’établit à Grenville en 1810 et en devint le premier colon. Il habitait une maison en bois rond que l’on appelait la « vieille abbaye ». En 1812, on le nomma major dans la milice d’Argenteuil et il s’en fallu de peu qu’il ne participe à la guerre entre les Britanniques et les Américains car il allait rejoindre le front lorsque la bataille de Châteauguay, remportée par les Britanniques, mit fin à la guerre en octobre 1813.
De 1819 à 1829, il travailla comme comme maitre de poste pour devenir un peu plus tard juge de paix. En cette qualité, il entendit de nombreux procès au moment de la construction du canal, les bagarres et les excès étant fréquents. Il était célèbre pour sa façon de régler ces procès en amenant les adversaires à se serrer la main en signe de réconciliation. C’est à la collaboration vigoureuse de McMillan, un protestant, avec Louis-Joseph Papineau, que l’on doit l’établissement de la première chapelle catholique à Grenville en 1830.
« Archie » s’éteint le 19 juin1832 à Montréal, une des premières victimes de l’épidémie du choléra qui l’épidémie frappa le Québec à l’été 1832, apportée par une vague d’immigrants irlandais, pour ensuite se répandre dans toute l’Amérique du Nord.
John Young , peut-être un Écossais comme Archibald MacMillan, était tout à la fois marchand, entrepreneur, seigneur, propriétaire foncier, officier de milice, homme politique, fonctionnaire et juge à Montréal. Né vers 1759, il arriva au Canada dans les années 1780 et mourut à Québec le 14 septembre 1819. En tant que membre du comité des terres de l’époque, il aida McMillan dans ses efforts pour obtenir des concessions dans des cantons longeant la rivière des Outaouais, dont Grenville.
Contemporain de McMillan et Écossais comme lui, Daniel Robertson mena une longue carrière militaire au sein de l’armée britannique. En reconnaissance de ses longs états de service, il obtint plusieurs concessions dans le canton de Chatham (Brownsburg), voisin du canton de Grenville à l’ouest. Lors de leur établissement dans leur concession respective, McMillan et Robertson était voisins!
Hugh Paisley fut prêtre et curé de la Petite-Nation de 1828 à 1831. En cette qualité, il a desservi Grenville pendant un an environ. Mais il laissa son empreinte car, il marqua son passage d’un véritable travail de missionnaire. C’est à lui que l’on doit la construction de a chapelle en 1830. Toutefois, l’indifférence religieuse et l’absence de paroissiens dans la nouvelle chapelle le poussèrent à demander une nouvelle affectation. Il mourut du typhus à Grosse-Ile en 1847. Une plaque commémore d’ailleurs la bénédiction qu’il a donnée lors de l’inauguration d’une autre chapelle, celle de Saint-Pierre-de Wickham.
Le Lock Arkaig, près de l’endroit où naquit Archibald McMillan
Lock Arkaig
Eglise actuelle de Grenville construite en 1901
Première chapelle de Grenville
Histoire de Notre-Dame des septs Douleurs de Grenville (Michel Chamberland)
Chapelle St-Pierre
À remarquer le clocher séparé.
Musée d’histoire de Sherbrooke
Plaque commémorant l’emplacement de la Chapelle St-Pierre
Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Presbytère de Grenville, aux temps anciens
Banq
Question 21
Le canal de Grenville
Entre Montréal, la capitale du Bas-Canada et York (maintenant Toronto), les bateaux canadiens devaient remonter le Saint-Laurent à portée de canon des Américains, comme l’avait prouvé la guerre de 1812 entre les deux pays. Pour contrer cette menace, les ingénieurs britanniques conçurent un long réseau qui obligeait les marins à passer par Bytown (Ottawa) pour rejoindre Kingston et de là, gagner York par le lac Ontario.
Les redoutables rapides du Long-Sault et ceux de Carillon de même que la Chute-à-Blondeau exigèrent la construction de trois canaux entre Carillon et Grenville, d’une longueur totale de 19,2km : le canal de Carillon, le plus petit sur 3,2km (1833), celui de Chute-à-Blondeau sur 6,5km, (1834) et celui de Grenville sur 9,5km (1834).
Marchandise et passagers pouvaient désormais voyager plus facilement entre Montréal et Ottawa.
De Carillon à Grenville, onze écluses attendaient les marins. Le canal de Grenville comptait 7 écluses, celui de Chute-à-Blondeau, une seulement et le canal de Carillon, trois. On peut voir l’emplacement de la dernière écluse à l’extrémité ouest du canal dans le village de Grenville, là où la rue du Canal nord rejoint la rue du Canal sud. Toutes les autres ont été submergées lors de la construction du barrage de Carillon qui a augmenté le niveau de l’eau de la rivière des Outaouais de près de deux mètres.
Conçus pour un usage militaire, ces canaux ne convenaient pas toujours aux bateaux assurant le transport commercial. C’est pourquoi d’importants travaux effectués par le gouvernement canadien dans les années 1870 élargirent canaux et écluses et érigèrent un premier barrage à Carillon. Ces travaux réduisirent le nombre de canaux à deux et les écluses passèrent de onze à sept, rendant inutiles du coup le canal de Chute-à Blondeau et ses écluses.
Mais l’arrivée du chemin de fer, notamment entre Montréal et Ottawa, amena progressivement la désuétude de ces canaux.
Question : A qui doit-on la construction du canal de Grenville?
1) le colonel John By
2) le général Gother Mann
3) le lieutenant DuVernet
4) Charles Lennox
Réponse à la question 21
Choix de Réponse: 3 Le lieutenant DuVernet
D’une famille de militaire écossaise d’origine huguenote française, Henry Abraham DuVernet naquit en 1787 et a joint dès 1803 le corps des ingénieurs de l’armée britannique (Royal Staff Corps) comme enseigne, le plus bas des grades militaires. Il accéda rapidement à des grades de plus en plus élevés et mourut colonel.
Dès 1818, après la guerre avec les États-Unis, le gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique, le duc de Richmond, Charles Lennox, avait convaincu le gouvernement britannique d’établir d’urgence une liaison sûre entre la capitale du Bas-Canada (Montréal) et celle du Haut-Canada (York) en passant par Kingston sur le Lac Ontario, celle qui passait par Bytown.
C’est ainsi que DuVernet se retrouva au Bas-Canada avec des confrères ingénieurs militaires dès le 29 juillet 1819. Il devait prendre en charge la construction des canaux sur la rivière des Outaouais tandis que son collègue John By construirait les canaux de la rivière Rideau, des lacs Rideaux et de la rivière Cataraqui jusqu’à Kingston. Déjà sur les lieux dès la fin de l’été 1819, il apprit la mort du chef du projet, Charles Lennox, survenue le 28 août. DuVernet se mit toutefois à l’ouvrage et dirigea la construction des trois canaux jusqu’à son retour en Angleterre en 1833, peu avant l’ouverture du canal de Grenville.
La construction des canaux faisait relâche l’hiver et DuVernet et sa femme, qui campaient sur le chantier pendant la construction, passaient la saison froide à Montréal où Duvernet agissait comme juge de paix.
A l’instar de plusieurs ingénieurs, DuVernet était un peintre accomplit. Un seul de ses tableaux a été retrouvé. Il dépeint le moulin et la taverne d’un des premiers pionniers de Hull, Philémon Wright, situés sur les chutes de la Chaudière à Hull.
Plan du canal de Grenville 1843
Banq
Extrémité nord du canal de Grenville 1918
capitalgems.ca
Rapides de Carillon vers 1960
Banq
L’art de DuVernet
Banq
Question 22
Le «Carillon-Grenville Railway»
L’utilisation de la vapeur pour produire de l’énergie ne date pas d’hier. On doit en effet à Héron d’Alexandrie, un ingénieur, mathématicien et mécanicien ayant vécu en Égypte au 1er siècle avant Jésus-Christ plusieurs inventions dont celle d’un jouet, appelé éolipile, ou sphère d’Éole. La vapeur produite en faisant bouillir l’eau dans la sphère s’en échappait par deux tubes dont l’ouverture était dirigée l’une vers le devant la sphère et l’autre vers l’arrière. La sphère se mettait alors à tourner sur son axe.
Héron était bien loin de pouvoir imaginer la révolution qu’apporteraient au XIXe siècle l’invention de la locomotive à vapeur et l’expansion des réseaux ferroviaires au Canada et ailleurs dans le monde.
Le Canada n’a pas tardé à construire des chemins de fer puisque le premier de ces chemins fut construit en 1831 et reliait Laprairie et Saint-Jean sur le Richelieu, facilitant le trajet vers le lac Champlain. Sans surprise, le chemin de fer s’appelait le « Saint-Lawrence and Champlain Railroad!
Le réseau s’étendit rapidement, d’autant plus que les politiciens de l’époque s’entendaient pour faire du chemin de fer un élément d’union des colonies et des provinces canadiennes. La construction d’un chemin de fer reliant les 4 premières provinces constituait une condition à la signature de la nouvelle Constitution en 1867.
Plus près de nous, la rivière des Outaouais représentait un lien naturel et direct entre Montréal et Ottawa et c’est pourquoi on construisit trois canaux pour éviter les rapides de Carillon, la « chute à Blondeau » et les rapides du Long-Sault entre Carillon et Grenville. Construits par des militaires pour des fins militaires, ces canaux et leurs écluses n’étaient pas assez larges pour accommoder les plus gros bateaux à vapeur qui assuraient le transport des passagers entre Montréal et Ottawa. Arrivés à Carillon en bateaux à vapeur, les voyageurs devaient se rabattre sur des diligences parfois inconfortables pour gagner Grenville d’où ils devaient prendre un autre bateau à vapeur jusqu’à Ottawa.
C’est pourquoi dès 1840, on a tenté de construire un chemin de fer qui éliminerait le transport par diligence. Après les efforts infructueux des investisseurs pour mener à bien ce projet, une autre société vit le jour au début des années 1850, la « Montreal and Bytown Railway Company » qui avait comme idée de relier Montréal et Ottawa par chemin de fer. Le projet comprenait le tronçon Carillon-Grenville dont on commença la construction immédiatement. Le train fut mis en service à la fin de 1854. Mais au prise avec des difficultés financières, la « Montreal and Bytown Railway Company » fit faillite et ses actifs, voies ferrées et matériel roulant furent rapidement saisis pour être vendus à l’encan à la suite de plusieurs années de procédures judiciaires.
Finalement, début 1859, on trouva un acheteur dont la société, la « Carillon and Grenville Railway Company », remit le tout…sur rail. Mais en 1905, un aventurier aux projets grandioses acheta la « Carillon and Grenville Railway Company ». Ayant bien d’autres chats à fouetter, y compris de nombreuses poursuites judiciaires, il se désintéressa de la région et la « Carillon and Grenville Railway Company » mit fin à ses opérations à l’automne 1901, victime des tracas financiers et judiciaires de son propriétaire et du déclin de la navigation à vapeur sur la rivières des Outaouais.
Ce tronçon était devenu au fil des ans un véritable musée. Son matériel roulant n’avait presque pas été renouvelé depuis sa création. Même le gabarit original, l’écartement entre les rails, était d’une autre époque car à l’époque de sa construction, on favorisait un gabarit plus large que le gabarit devenu la norme en Amérique du Nord.
Question : Qui est derrière l’achat qui permit la reprise des activités en 1859?
1) John Halsey
2) Charles Newhouse Armstrong
3) John Abbott
4) James Sykes
Réponse à la question 22
Choix de Réponse: 4 John
Originaire de Saint-André d’Argenteuil, John Joseph Caldwell Abbott fut un investisseur de la première heure dans la société “Montreal and Bytown Railway Company”.
L’idée de relier Montréal à Bytown date de 1840 mais les promoteurs ne réussirent pas à recueillir le financement nécessaire, pas plus que les promotteurs qui essayèrent de mener l’entreprise à bien en 1847. Il fallut attendre la fin de l’année 1853 pour que la société « Montreal and Bytown Railway Company », dont John Joseph Caldwell Abbottt est actionnaire, accorde aux frères Sykes, James, Samuel et William, le contrat pour la construction de la ligne de chemin de fer qui reçoivent une avance pour leur permettre de commencer immédiatement. Parmi les investisseurs, on trouve aussi la ville de Montréal, à la hauteur de 25 000 livres de l’époque et le canton de Deux-Montagnes qui investit 62 000 livres. Impossible de trouver la valeur en monnaie contemporaine mais cela représentait sans doute beaucoup d’argent.
On décide de commencer par le tronçon Carillon-Grenville pendant que l’entrepreneur John Sykes se rendait en Angleterre pour amasser des fonds supplémentaires, comme il était l’usage à l’époque. Mais le bateau qui le ramenait au Canada avec 50 000 livres fit naufrage au mois de mai 1855, ne laissant aucun survivant. Sans l’apport de cette somme, la « Montreal and Bytown Railway Company » fit faillite et après plusieurs péripéties judiciaires, elle fut mise en vente au plus offrant qui ne fut nul autre que…John Abbott qui paye une bouchée de pain pour devenir propriétaire au début de 1859.
Avec Abbott, la « Carillon and Grenville Railway Company » reprit son service entre les deux communautés. En 1864, elle passa aux mains de la « Ottawa River Navigation Company » qui exploita le tronçon jusqu’à sa vente en 1905 à Charles Newhouse Armstrong, un aventurier dont il serait trop long de décrire ici les grands projets qu’il a tenté de mettre sur pied et les démêlés judiciaires qui ont résulté de se méthodes frôlant l’illégalité et parfois y prenait pied complètement. C’est l’individu à la source du « scandale de la Baie des Chaleurs ». A titre d’entrepreneur, il avait obtenu le contrat de construction de la ligne de chemin de fer entre Matapédia et Gaspé. Il ne remplit pas ses obligations de sorte que le gouvernement québécois, le donneur d’ouvrage, a annulé le contrat, tout en s’engageant à verser $175 000 de dédommagement à Armstrong et à Ernest Pacaud. Ce dernier, grand argentier du Parti libéral du Québec, avait négocié pour Armstrong avec le gouvernement.!
Armstrong déclare un jour n’avoir reçu que $75 000 des 175 prévus et que Pacaud a gardé l’autre $100 000. L’enquête démontre que $5 000 de ce dernier montant a servi à payer un voyage au Premier Ministre Honoré Mercier! Mercier perd son poste, subit un procès et est acquitté. Mais fatigué et vieilli, il ne revient pas à son poste.!
Un des plus vieux trains en Amérique du Nord n’a pas été souvent rénové au cours de son histoire mouvementée. On doit en partie sa longévité à un certain John Haisley qui était à la fois directeur général, chef mécanicien et conducteur de locomotive.
Un personnage clé de l’opération était John Halsey qui a contribué à maintenir ce musée roulant du chemin fer . Il a été directeur général, surintendant, maître de route, maître mécanicien et conducteur de locomotive. Il se rendait souvent à Montréal pour chercher et parfois trouver des pièces de locomotive mises au rancart dont on ne voilait plus.
Quant à John Abbott (1821-189), il fut avocat, homme d’affaires, gentleman-farmer et politicien. Il fut maire de Montréal et, même, le premier Premier ministre du Canada né au Canada (1891-1892) ! Il a succédé à John A. MacDonald et remis sur pied un Parti conservateur divisé. Atteint de cancer, il se retira et mourut moins d’un an plus tard.
Il fallait être patient pour aller de Montréal à Ottawa
Jim Sandilands
Il fallait être patient pour aller de Montréal à Ottawa
Jim Sandilands
Elle avait belle allure!
Jim Sandilands
Vankleek Hill
Question 23
Lorsqu’éclata la guerre d’indépendance américaine contre le royaume britannique en 1776, plusieurs des habitants de la colonie n’appuyaient pas cette révolution. Certains souhaitaient la victoire des Britanniques, d’autres croyaient que les problèmes vécus par les « coloniaux » américains seraient mieux réglés par la négociation tandis que d’autres se sentaient carrément inconfortables, voire menacés, par la guerre.
Plusieurs quittèrent les colonies britanniques : des sujets britanniques aussi bien que des citoyens d’autres pays, sans oublier de nombreux noirs qui gagnèrent Halifax et environ 2000 autochtones Haudenosunee (peuple des maisons longues), membres de la Ligue iroquoise des Cinq-Nations.
Les « vrais » loyalistes étaient ceux qui étaient nés en Amérique ou y résidaient en 1776, qui avaient appuyé les forces britanniques et qui avaient quitté le pays avant la fin de la guerre en 1783.
Toutefois, l’Angleterre encouragea également l’émigration d’autres loyalistes vers le Canada en promettant des terres à ceux qui y viendraient . On estime à plus de 100 000 le nombre des loyalistes qui déménagèrent au Canada, dont 30 000 dans les Maritimes, 2 000 au Québec et 7 500 en Ontario.
C’est ainsi qu’un certain Simeon (parfois écrit Siméon) Vankleek, arpenteur britannique de la colonie américaine, attiré par une belle colline non loin de Hawkesbury-est, se vit concéder 300 acres pour ses services à la couronne britannique et 200 acres additionnels concédés à tous les Loyalistes. Ayant quitté la colonie américaine en 1775, il avait passé par Halifax et Montréal avant de s’installer avec sa femme Cecilia Jaycox et leurs deux enfants vers 1797 à ce qui allait devenir Vankleek Hill. En 1842, le village prit son essor avec l’arrivée d’une meunerie à fonctionnant à la vapeur et un moulin à carder la laine. Suivirent plusieurs industries : on comptait par exemple une fabrique de voitures pour le marché local et ceux de Montréal et de Québec, fonderie, tannerie, fabrique de portes et fenêtres et une autre meunerie produisant 75 barils de farine par jour!
Avec les années 1890, arriva d’un coup le monde « moderne » au village avec l’électricité, le télégraphe, le téléphone et le développement du chemin de fer et le village continua à croître pour devenir peu à peu la village coquet et tranquille que l’on connait aujourd’hui.
Question 1
La fonderie fut une des industries les plus importantes à voir le jour à Vankleek Hill. Qui l’a mise sur pied?
1) Noé Durant
2) Thomas Higginson
3) Flix Routhier
4) Charles Water
Réponse à la question 23
Choix de Réponse: 3 Félix Routhier
Un des frères de Basile-Alexandre Routhier, auteur des paroles de l’Hymne national du Canada, Félix Routhier déménagea en 1870 de Saint-Placide, dont il avait été maire pendant douze ans, à Vankleek Hill pour prendre la relève d’un compatriote à la direction de la fonderie et de la forgerie. Dès 1873 l’établissement fut détruit par un incendie puis aussitôt reconstruit mais en substituant la vapeur au cheval pour faire fonctionner outils et appareils. Un autre incendie frappa l’entreprise en 1888, sinistre dont elle ne se relèvera pas car elle fit faillite en 1897. Ne reste que la maison des Routhier, sise à l’angle des rues Main et Pendleton à Vankleek Hill.
Noé Durant, originaire de Plantagenet, avec son épouse Alva, arrive à Vankleek Hill vers 1877 et y établit une usine de carosseries qui produisait en 1896 des voitures dites « du dernier style et de la meilleure qualité d’exécution, Elles étaient vendues jusqu’à Montréal! Malheureusement, un incendie détruisit l’usine en 1915 et ce qui restait de la structure servit de domicile au club de curling local!
Le lieutenant-colonel Thomas Higginson, militaire britannique, arriva au pays en 1819 et s’installa à Hawkesbury. La famille Higginson a très largement contribué au développement des comtés unis de Prescott et Russell.
Thomas s’intéressa au développement de Vankleek Hill et y fonda un institut, le Mechanic’s Institute, dont la vie fut de courte durée. Par contre, il construisit en 1832, tout près de l’église anglicane, un moulin à vent pour moudre le blé et le maïs mais le vent ne soufflant pas très fort à cet endroit précis du village, il transforma son moulin en observatoire astronomique, établissant ainsi le premier observatoire privé en Ontario. Son fils William, y ajouta la partie supérieure et construisit sa maison de brique rouge tout près.
La tour Higginson, ouverte au public, offre une vision du passé de Vankleek Hill et une vue imprenable des alentours.
Charles Waters demeure un personnage bien en avant de son temps, du moins sur le plan politique. Opposé au Family Compact, un groupement des descendants des familles loyalistes qui détiennent plusieurs fonctions politiques et économiques et exercent une sorte de dictature dans la Bas-Canda et le Haut-Canada, il organise avec d’autres Canadiens, dont le principal opposant au Family Compact, William Lyon Mackenzie, une résistance au régime. On parlait même de se joindre aux Patriotes du Québec. Les troubles de 1837 ont éclaté en Ontario autant qu’au Québec. A Vankleek Hill, Waters réunit la Young Men’s Political Association of Vankleek Hill nettement dirigée conte le Family Compact. Ces patriotes durent subir les interventions de l’armée et de la police. Comme au Québec, les patriotes ontariens furent cruellement combattus et William Lyon Mckenzie fut contraint à l’exil en 1837. Il n’en reviendra qu’en 1849. Rappelons que Louis-Joseph Papineau, un des leaders des Patriotes du Québec, fut amnistié dès 1844 et rentra d’exil au pays l’année suivante.
Le mouvement qu’a mené Mackenzie et ses partisans, comme Charles Waters, poursuivaient avant l’heure des objectifs de démocratie que personne n’oserait remettre en question de nos jours : des élections équitables et la participation du peuple au processus démocratique. Dans ce contexte, les Patriotes de 1837 au Québec, défendaient exactement les mêmes principes!
Tour Higginson 1904
Archives du Web
Fonderie Routhier
Archives du Web
Question 24
La religion a joué un role primordial dans le développement du Canada et de ses provinces. Vankleek Hill en offre un bel exemple puisque des colons d’au moins cinq églises ont façonné le village depuis sa fondation. On trouve en effet dans l’histoire de Vankleek Hill l’église catholique, l’église anabaptiste, l’église anglicane, l’église presbytérienne et l’église méthodiste.
Question :
Laquelle de ces églises s’est établie la première?
Réponse à la question 24
Réponse : L’église presbytérienne est présente dès 1825 avec la construction d’une modeste église de pierres, inspirée par le pasteur John McLaren, déjà présent à L’Orignal et Lachute. Issue du calvinisme et fondée en Écosse, cette église est dirigée par des sages réunis en « presbytère ».
La Réforme protestante commencée en 1517 par Martin Luther a donné naissance à plusieurs églises avec chacune ses rites et sa théologie. Le protestantisme se distingue du catholicisme de biens des façons mais la différence fondamentale réside dans le fait que le clergé catholique d’alors dominé par le pape était chargé d’interpréter la bible pour les croyants alors que le protestantisme réserve aux fidèles le soin d’interpréter la Bible. L’invention de l’imprimerie aux caractères mobiles par Gutenberg et la publication de sa première bible vers 1455 avaient démocratisé la lecture de la bible de sorte que les fidèles formaient leur propre opinion sur le sens à donner à la bible au lieu de devoir se fier aux enseignements de l’Église catholique.
Rien de surprenant donc que plusieurs religions protestantes aient vu le jour en Europe d’abord, chacune avec sa propre personnalité. Autre raison de la popularité de la réforme : les chefs d’états européens ont trouvé dans cette réforme le moyen de se soustraire à l’omnipuissance de la papauté en matière spirituelle comme en matière politique!
L’église anglicane est arrivée dans le village en 1845 avec la construction par les fidèles d’une petite église desservie dès 1846 par le pasteur Francis Tremayne. La petite église laissa place vers 1853 à l’église actuelle. L’église anglicane, fondée par le roi anglais (anglican) Henri VIII devant le refus du pape d’annuler son mariage, est gouvernée par des évêques d’où son autre nom d’église épiscopale, sous l’autorité du chef de cette église, le roi ou la reine du Royaume-Uni.
L’église anabaptiste comptait des fidèles depuis le début des années 1850 mais son premier temple ne fut érigé qu’en 1882. Issue de la réforme protestante, cette religion a ceci de particulier que ses fidèles étaient « baptisés à nouveau » lorsqu’ils étaient en âge de décider pour eux-mêmes. Par ailleurs, leur religion interprète strictement les enseignements de la bible. Les Mennonites, les Amish et les Hutterites sont des sectes anabaptistes.
Construite par le pasteur William D. Brown, l’église méthodiste ouvrit ses portes en 1865. La religion méthodiste, issue de l’anglicanisme, prônait la recherche de la sanctification personnelle dans un esprit méthodique.
Finalement, l’église catholique Saint-Grégoire-de-Naziance date de la fin des années 1870. Elle fut construite grâce au dynanisme du curé Joseph-Onésime Routhier, un autre frère de Basile Routhier qui a écrit les paroles du Ô Canada. Né en 1836 et ordonné prêtre en 1864 par Mgr Bourget (celui du collège du même nom à Rigaud), il occupa diverses fonctions à Montréal et Sainte-Thérèse avant d’être nommé curé de L’Orignal (1875 à 1880). A cette époque, la population catholique de Vankleek Hill justifiait qu’un curé y soit nommé et c’est à l’abbé Routhier que l’on confia la tâche de construire une église. Jusqu’alors la liturgie était célébrée dans le presbytère. L’abbé Routhier fit si bien que l’extérieur de l’église fut terminé dès 1877 et l’intérieur, l’année suivante. La bénédiction de l’église eut lieu en 1877 de même que la bénédiction de la cloche de 737 livres (335 kilos). L’abbé Routhier devint vicaire général de la cathédrale d’Ottawa en 1883.
Fournier
Question 25
Une des plus belles églises du comté de Precott se trouve à Fournier, un village situé à 15 km environ au sud de Plantagenet. Elle conserve plusieurs de ses éléments d’origine dont un maître autel en bois, deux chemins de croix, dans l’église et dans la sachristie, des fresques, des vitraux et des statues, tous magnifiquement conservés. L’ensemble vaut indéniablement une visite d’autant plus qu’elle est menacée de disparition puisque l’archidiocèse d’Ottawa a annoncé il y a quelques années la fermeture de la paroisse.
L’ église avait d’ailleurs vu le jour dans un environnement pénible de sorte que, même si le premier colon s’est installé le long du ruisseau Beaver en 1854, il fallu attendre jusqu’en 1886 pour que s’élève l’église actuelle qui fut bénite le 9 décembre de cette année-là par Monseigneur Duhamel, évêque d’Ottawa qui consacra une grande partie de son épiscopat à doter les catholiques francophones sous sa responsabilité de paroisses et d’écoles de langue française.
Qui fut le principal promoteur de la construction de l’église?
1. Onésime Boucher
2. Séraphin Philippe
3. Bernard Lemieux
4. Cajetan Fournier
5. Gédéon-Ulric Magnan
Réponse 25 choix 5 : Curé Gédéon Ulric Magnan
Parmi les premiers colons, il faut compter Bernard Lemieux qui construisit dès 1854 son moulin sur le ruisseau Beaver. Cajétan Fournier ouvrit le premier magasin à Fournier en 1856. Mais la construction de l’église date de 1885 et sa bénédiction, du 9 décembre 1886. Il appartient au curé Magnan l’honneur d’avoir amené par son dynamisme la construction de la belle église en pierre actuelle. L’abbé Séraphin Phillipe, un Français d’origine, fut par ailleurs le premier curé de Fournier. Arrivé en 1869, il poursuivit son ministère jusqu’en 1875. La population de Fournier augmentait durant ces années et on parlait déjà de la construction d’une église en pierre. Ni le curé Philippe ni son successeur, le curé Onésime Boucher, ne purent rallier les paroissiens à leur projet.
Cette magnifique église risque de disparaître et les efforts pour la sauver demeurent jusqu’à maintenant sans espoir. Le diocèse d’Ottawa a décidé de fermer la paroisse Saint-Bernard de Fournier et de concentrer sa mission pastorale à Saint-Isidore, le village voisin. Les autorités locales ont rejeté une proposition de sauvetage de ce joyau et la fermeture définitive de l’église patrimonial est prévue pour 2022, Qu’arrivera-t-il de ses trésors?
Eglise Saint-Bernard
Archidiocèse d’Ottawa
Riceville
Question 26
Fournier, qui fut l’objet de notre dernière question, s’appelait à l’origine Fournierville avant de prendre son nom définitif en 1857. Lors de sa fondation, un seul chemin, le Ridge Road, reliait Vankleek Hill à Casselman dans le comté voisin du comté de Prescott, le comté de Russell. Cette route rudimentaire traversait aussi les villages de Riceville et de Lemieux avant d’atteindre sa destination.
Nous parlerons d’abord brièvement de Lemieux, du nom de son premier maître de poste Louis Lemieux, en poste dès 1875 alors que l’arrivée des premiers colons datait du début des années 1850 et accueillait surtout des forestiers comme M. Lemieux. La population y était surtout francophone. Un glissement de terrain non loin du village survint en 1910. Un autre glissement de terrain à quelques kilomètres en amont du village inquiéta les habitants et les autorités. Survenu le 16 mai 1971, à peine 12 jours après le glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney au Québec, il amena les autorités à étudier les sols. Les études montrèrent qu’il valait mieux déménager les villageois et abandonner le village, ce qui fut fait progressivement jusqu’en 1991. Les immeubles furent démolis ou déménagés, le tout aux frais du gouvernement et en consultation avec la population. Avec la démolition du dernier immeuble, l’église Saint-Joseph, Lemieux n’était plus qu’un pénible souvenir. Un autre glissement de terrain en 1993 démontra la sagesse de la décision d’évacuer.
Quant au petit village de Riceville, son établissement remonte à 1820 avec l’arrivée de Robert Cutts, un Anglais d‘origine qui s’établit non loin du village, suivi en 1823 de Henry Metcalfe et de sa famille, venus du Yorkshire au nord de l’Angleterre.
Mais c’est un Écossais, Peter McLaurin, qui fournit l’impulsion nécessaire au développement du village. Arpenteur-géomètre originaire de Breadalbane près du Loch Lomond en Écosse, émigré à Lachute dans les années 1830, il arriva à Riceville en 1845 après avoir consruit des moulins entre Caledonia et Plantagenet. Dès son arrivée, il construisit sur la rivière Scotch une scierie et un moulin pour moudre le grain, essentiels pour les gens de la région. Vinrent ensuite un moulin à carder et un moulin à bardeaux. Puis il ouvrit un magasin et vers 1849, amena l’établissement d’un bureau de poste dont il fut évidemment le premier maître. L’hôtel de ville devint une réalité en 1857. Il siégea comme préfet (reeve) du canton de Plantagenet sud et légua généreusement $1000(environ 42 500$ aujourd’hui) à l’une et l’autre de l’église baptiste de Vanklek Hill et de la mission Grande-Ligne, l’église baptiste francophone établie par Henriette Feller en 1836 à Grande-Ligne, au sud de Saint-Jean d’Iberville. Grande-Ligne s’appelle de nos jours Saint-Blaise-sur-Richelieu.
Question : d’où vient le nom de Riceville?
1) George Washington Rice
2) Abner Rice Sr.
3) Gordon Rice
4) Samuel Dwight Rice
Réponse 26 choix 2 : Abner Rice Senior.
Américain originaire de Shrewsbury, comté de Worcester au Massachussetts, Abner Rice épouse Polly Hobart le 27 avril 1794 à Shrewsbury. Le couple émigre au Canada où le docteur Rice pratique la médecine à Saint-André d’Argenteuil. Il repose en paix dans le cimetière protestant de Saint-André d’Argenteuil, situé le long de la Route du Long-Sault (route 344). De ce mariage sont nés treize enfants dont Maria qui épousa Peter McLaurin qui fit tant pour Riceville. Maria repose en paix dans le cimetière baptiste de Riceville et ou peut lire ces mots en anglais sur sa pierre tombale :
In memory of Maria Rice, wife of Peter McLaurin Esq., died Sept. 21, 1862, aged 49 years. In this lonely sacred spot Maria sweetly does repose, calmly she with sealed assurance slept to rise as Jesus rose. She was the person after whom this place was called Riceville, on account of which her name will not be forgotten as well as being engraved on the hearts of those who esteemed her.
À la mémoire de Maria Rice épouse de Peter McLaurin, Esq. Décédée le 21 septembre 1862 à l’âge de 49 ans. En cet endroit solitaire et sacré, Maria se repose doucement , calmement avec la ferme assurance de ressusciter comme Jésus est ressuscité. Elle a donné son nom à Riceville pour qu’il ne soit pas oublié en plus d’être gravé dans le cœur de ceux qui l’estimaient. (Traduction la Seigneurie)
Le grand-père de George Washington Rice, Nathan Rice, a combattu au côté de…George Washington durant la guerre d’indépendance des Etats-Unis qui s’étala sur huit ans, de 1775 à 1783. George Washington Rice était un homme d’affaires du Massachussetts qui vécut de 1823 à 1856.
Né aux Etats-Unis en 1933, Gordon Rice a émigré au Canada en 1988. Artiste moderniste de talent, il est connu pour ses toiles de grande taille dont deux ont trouvé place dans des musées ou galerie d’art. Il confectionne des collages de grande ou de petite taille et est aussi aquarelliste.
Comme Maria Rice, Samuel Dwight Rice était enfant d’un médecin et comme elle, il était originaire des Etats-Unis. En 1819, sa famille émigra au Nouveau-Brunswick lorsqu’il avait quatre ans. Sa vie fut consacrée au développement de l’église méthodiste wesleyenne dont il fut un des piliers, que ce soit comme ministre ou comme administrateur, et à l’éducation, notamment au Victoria College, la plus vieille composante de l’actuelle université de Toronto.
Eglise baptiste maintenant Eglise de Dieu, Riceville
bytown.net
Plaque de Lemieux
Glissement de Lemieux de 1993, heureusement sans victime!
Conseil de recherche du Canada
La quizz fait relâche jusqu’au début Avril.