Fournier

Question 25

Une des plus belles églises du comté de Precott se trouve à Fournier, un village situé à 15 km environ au sud de Plantagenet. Elle conserve plusieurs de ses éléments d’origine dont un maître autel en bois, deux chemins de croix, dans l’église et dans la sachristie, des fresques, des vitraux et des statues, tous magnifiquement conservés. L’ensemble vaut indéniablement une visite d’autant plus qu’elle est menacée de disparition puisque l’archidiocèse d’Ottawa a annoncé il y a quelques années la fermeture de la paroisse.

L’ église avait d’ailleurs vu le jour dans un environnement pénible de sorte que, même si le premier colon s’est installé le long du ruisseau Beaver en 1854, il fallu attendre jusqu’en 1886 pour que s’élève l’église actuelle qui fut bénite le 9 décembre de cette année-là par Monseigneur Duhamel, évêque d’Ottawa qui consacra une grande partie de son épiscopat à doter les catholiques francophones sous sa responsabilité de paroisses et d’écoles de langue française.

Qui fut le principal promoteur de la construction de l’église?

1. Onésime Boucher
2. Séraphin Philippe
3. Bernard Lemieux
4. Cajetan Fournier
5. Gédéon-Ulric Magnan

Réponse 25

choix 5 : Curé Gédéon Ulric Magnan
Parmi les premiers colons, il faut compter Bernard Lemieux qui construisit dès 1854 son moulin sur le ruisseau Beaver. Cajétan Fournier ouvrit le premier magasin à Fournier en 1856. Mais la construction de l’église date de 1885 et sa bénédiction, du 9 décembre 1886. Il appartient au curé Magnan l’honneur d’avoir amené par son dynamisme la construction de la belle église en pierre actuelle. L’abbé Séraphin Phillipe, un Français d’origine, fut par ailleurs le premier curé de Fournier. Arrivé en 1869, il poursuivit son ministère jusqu’en 1875. La population de Fournier augmentait durant ces années et on parlait déjà de la construction d’une église en pierre. Ni le curé Philippe ni son successeur, le curé Onésime Boucher, ne purent rallier les paroissiens à leur projet.

Cette magnifique église risque de disparaître et les efforts pour la sauver demeurent jusqu’à maintenant sans espoir. Le diocèse d’Ottawa a décidé de fermer la paroisse Saint-Bernard de Fournier et de concentrer sa mission pastorale à Saint-Isidore, le village voisin. Les autorités locales ont rejeté une proposition de sauvetage de ce joyau et la fermeture définitive de l’église patrimonial est prévue pour 2022, Qu’arrivera-t-il de ses trésors?

 Eglise Saint-Bernard
 Archidiocèse d’Ottawa

Riceville

Question 26

Fournier, qui fut l’objet de notre dernière question, s’appelait à l’origine Fournierville avant de prendre son nom définitif en 1857. Lors de sa fondation, un seul chemin, le Ridge Road, reliait Vankleek Hill à Casselman dans le comté voisin du comté de Prescott, le comté de Russell. Cette route rudimentaire traversait aussi les villages de Riceville et de Lemieux avant d’atteindre sa destination.

Nous parlerons d’abord brièvement de Lemieux, du nom de son premier maître de poste Louis Lemieux, en poste dès 1875 alors que l’arrivée des premiers colons datait du début des années 1850 et accueillait surtout des forestiers comme M. Lemieux. La population y était surtout francophone. Un glissement de terrain non loin du village survint en 1910. Un autre glissement de terrain à quelques kilomètres en amont du village inquiéta les habitants et les autorités. Survenu le 16 mai 1971, à peine 12 jours après le glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney au Québec, il amena les autorités à étudier les sols. Les études montrèrent qu’il valait mieux déménager les villageois et abandonner le village, ce qui fut fait progressivement jusqu’en 1991. Les immeubles furent démolis ou déménagés, le tout aux frais du gouvernement et en consultation avec la population. Avec la démolition du dernier immeuble, l’église Saint-Joseph, Lemieux n’était plus qu’un pénible souvenir. Un autre glissement de terrain en 1993 démontra la sagesse de la décision d’évacuer.

Quant au petit village de Riceville, son établissement remonte à 1820 avec l’arrivée de Robert Cutts, un Anglais d‘origine qui s’établit non loin du village, suivi en 1823 de Henry Metcalfe et de sa famille, venus du Yorkshire au nord de l’Angleterre.

Mais c’est un Écossais, Peter McLaurin, qui fournit l’impulsion nécessaire au développement du village. Arpenteur-géomètre originaire de Breadalbane près du Loch Lomond en Écosse, émigré à Lachute dans les années 1830, il arriva à Riceville en 1845 après avoir consruit des moulins entre Caledonia et Plantagenet. Dès son arrivée, il construisit sur la rivière Scotch une scierie et un moulin pour moudre le grain, essentiels pour les gens de la région. Vinrent ensuite un moulin à carder et un moulin à bardeaux. Puis il ouvrit un magasin et vers 1849, amena l’établissement d’un bureau de poste dont il fut évidemment le premier maître. L’hôtel de ville devint une réalité en 1857. Il siégea comme préfet (reeve) du canton de Plantagenet sud et légua généreusement $1000(environ 42 500$ aujourd’hui) à l’une et l’autre de l’église baptiste de Vanklek Hill et de la mission Grande-Ligne, l’église baptiste francophone établie par Henriette Feller en 1836 à Grande-Ligne, au sud de Saint-Jean d’Iberville. Grande-Ligne s’appelle de nos jours Saint-Blaise-sur-Richelieu.

Question : d’où vient le nom de Riceville?

1) George Washington Rice
2) Abner Rice Sr.
3) Gordon Rice
4) Samuel Dwight Rice

Réponse 26

choix 2 : Abner Rice Senior.

Américain originaire de Shrewsbury, comté de Worcester au Massachussetts, Abner Rice épouse Polly Hobart le 27 avril 1794 à Shrewsbury. Le couple émigre au Canada où le docteur Rice pratique la médecine à Saint-André d’Argenteuil. Il repose en paix dans le cimetière protestant de Saint-André d’Argenteuil, situé le long de la Route du Long-Sault (route 344). De ce mariage sont nés treize enfants dont Maria qui épousa Peter McLaurin qui fit tant pour Riceville. Maria repose en paix dans le cimetière baptiste de Riceville et ou peut lire ces mots en anglais sur sa pierre tombale :

In memory of Maria Rice, wife of Peter McLaurin Esq., died Sept. 21, 1862, aged 49 years. In this lonely sacred spot Maria sweetly does repose, calmly she with sealed assurance slept to rise as Jesus rose. She was the person after whom this place was called Riceville, on account of which her name will not be forgotten as well as being engraved on the hearts of those who esteemed her.

À la mémoire de Maria Rice épouse de Peter McLaurin, Esq. Décédée le 21 septembre 1862 à l’âge de 49 ans. En cet endroit solitaire et sacré, Maria se repose doucement , calmement avec la ferme assurance de ressusciter comme Jésus est ressuscité. Elle a donné son nom à Riceville pour qu’il ne soit pas oublié en plus d’être gravé dans le cœur de ceux qui l’estimaient. (Traduction la Seigneurie)

Le grand-père de George Washington Rice, Nathan Rice, a combattu au côté de…George Washington durant la guerre d’indépendance des Etats-Unis qui s’étala sur huit ans, de 1775 à 1783. George Washington Rice était un homme d’affaires du Massachussetts qui vécut de 1823 à 1856.

Né aux Etats-Unis en 1933, Gordon Rice a émigré au Canada en 1988. Artiste moderniste de talent, il est connu pour ses toiles de grande taille dont deux ont trouvé place dans des musées ou galerie d’art. Il confectionne des collages de grande ou de petite taille et est aussi aquarelliste.

Comme Maria Rice, Samuel Dwight Rice était enfant d’un médecin et comme elle, il était originaire des Etats-Unis. En 1819, sa famille émigra au Nouveau-Brunswick lorsqu’il avait quatre ans. Sa vie fut consacrée au développement de l’église méthodiste wesleyenne dont il fut un des piliers, que ce soit comme ministre ou comme administrateur, et à l’éducation, notamment au Victoria College, la plus vieille composante de l’actuelle université de Toronto.

 Eglise baptiste maintenant Eglise de Dieu, Riceville
 bytown.net

 Plaque de Lemieux

 Glissement de Lemieux de 1993, heureusement sans victime!
 Conseil de recherche du Canada

La quizz fait relâche jusqu’au début Avril.